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Une nouvelle équipe de recherche spécialisée dans la maturation de l'ARN

IGBMC |

Clément Charenton, accueilli temporairement dans l’équipe d’Albert Weixlbaumer, démarre sa propre équipe de recherche à l’IGBMC au sein du département de Biologie structurale intégrative. L’objectif de cette dernière est d’éclairer la compréhension de l’étape de maturation des ARN messager au travers d’approches combinant la biochimie, la biophysique et la biologie structurale.

Mettre en lumière les processus de l’étape de maturation des ARN messager

Chercheur pluridisciplinaire, formée en biochimie et en biologie structurale, Clément Charenton s’intéresse à l’étape de maturation des ARN messager (ARNm). Molécule résultant de l’étape de transcription, l’ARNm est un vecteur essentiel pour protéger l’information ainsi qu’une étape cruciale d’adaptation de la séquence pour la production de protéines spécifiques. Avec son équipe, Clément Charenton prévoit d’étudier les mécanismes des machines moléculaires modifiant les propriétés des ARNm : stabilité, traductibilité ainsi que les informations génétiques contenues.


La maturation de l’ARNm, située entre la transcription et la traduction, a lieu généralement dans le noyau. Elle permet de préparer le pré-ARNm pour devenir un ARNm mature, traductible en protéine. Crédit : Clément Charenton, IGBMC

 

Le spliceosome, la machine protéique qui permet de produire 10 fois plus de protéines différentes que l’on ne possède de gènes codant des protéines

La première machine moléculaire étudiée par l’équipe est le « spliceosome ». Cette enzyme intervient lors de l’étape située après la production de la molécule d’ARN messager : l’épissage. Cette dernière consiste à ne garder que les séquences nécessaires à la production de protéine.
Ainsi, le spliceosome va éliminer les introns, éléments non-codants, et ne garder que les exons, éléments codants. Machine complexe, composée de dizaines de protéines et de plusieurs ARN, elle est capable de s’adapter sa spécificité aux différents types cellulaires ou divers signaux. Ainsi, la partie excisée pour un ARNm donné peut varier, permettant de produire différentes protéines à partir d’un même gène.
Ce phénomène « d’épissage alternatif » est un processus extrêmement précis, une erreur signifiant la production d’ARNm aberrant codant des protéines toxiques. L’une des premières étapes du projet de l’équipe est d’arriver à isoler le spliceosome humain au moment où il reconnait les séquences à éliminer afin d’étudier sa composition chimique et sa structure.
Plusieurs postes (thèse, postdoc) seront bientôt à pourvoir dans le cadre de ce projet. Les biochimistes/biologistes structuraux intéressés par la structure et la fonction des grand assemblages protéines/ARN peuvent contacter Clément Charenton directement.


Clément Charenton, chercheur pluridisciplinaire spécialisé en biochimie et biologie structurale

Clément Charenton est un biochimiste et biologiste structural étudiant le métabolisme des ARN eucaryotes. Pendant sa thèse à l’École Polytechnique sous la direction de Marc Graille, il a exploré les mécanismes moléculaires de dégradation de la coiffe protectrice des ARN messagers. Il a ensuite intégré l’équipe de Kiyoshi Nagai au MRC-LMB (Cambridge RU), pour un postdoctorat portant sur les mécanismes d’épissage des ARN par le spliceosome. En février 2021, le scientifique rejoint le CNRS en tant que chargé de recherches au sein de l’IGBMC.
2022 est une très belle année pour les recherches de Clément Charenton, qui reçoit un financement ATIP-Avenir, devient lauréat du prix Claude Paoletti et obtient un ERC Starter.