Félicitations à Hanna SEMAAN pour l'acceptation de sa thèse !
Son travail dirigé par Wojciech KREZEL et Christine Schaeffer Reiss,
est intitulé : Etude protéique des mécanismes, cibles et traitements potentiels des troubles neurologiques associés à des mutations ponctuelles de RARb (MCOPS-12)

Résumé de ses travaux de recherche :
La Microphtalmie Syndromique 12 (MCOPS12) est une maladie rare caractérisée par une gamme de symptômes cliniques, comprenant des déficiences intellectuelles et des troubles moteurs progressifs. MCOPS12 est causée par des mutations ponctuelles de novo dans le gène du récepteur de l'acide rétinoïque bêta (RARβ), un médiateur de la signalisation de la vitamine A essentiel au développement cérébral et aux fonctions neuronales. Les mécanismes physiopathologiques sous-jacents de cette maladie demeurent inconnus, et aucun traitement curatif n'est actuellement disponible. Par conséquent, l'objectif global de cette thèse est d'identifier les mécanismes potentiels contribuant à la physiopathologie de MCOPS12 et par la suite proposer des traitements pharmacologiques pour prévenir ou atténuer les symptômes associés. Plus précisément, ce travail utilise des approches protéomiques pour analyser l'impact des mutations du RARβ sur la composition de son complexeprotéique ainsi que sur la communication neuronale dans le striatum. Notre étude a identifié un renforcement de la signalisation glutamatergique et dopaminergique dans le striatum des modèles murins de MCOPS12. La modulation pharmacologique de ces voies a montré des effets bénéfiques dans la normalisation de certains symptômes associés à cette maladie. De plus, nos résultats démontrent que différentes mutations du RARβ modifient la composition des protéines interagissant avec RARβ de manière spécifique à la mutation. L'altération des interactions avec les corégulateurs révélée dans des lignées cellulaires de neuroblastome humain pourrait être à l'origine du contrôle transcriptionnel perturbé, conduisant ainsi à MCOPS12
Compétences acquises à l'IGBMC :
Au cours de mes trois années de thèse en neurosciences, j’ai acquis une maturité personnelle et professionnelle significative, en développant à la fois mon autonomie, ma rigueur scientifique et ma capacité d’adaptation. Cette expérience m’a permis de me plonger au cœur de la recherche en neurobiologie, en explorant les mécanismes complexes du système nerveux à travers une grande variété d’approches expérimentales. J’ai ainsi appris et maîtrisé de nombreuses techniques, telles que l’expérimentation animale, la dissection, la culture primaire de cellules, la microscopie, la protéomique, ainsi que bien d’autres méthodes avancées. Cette diversité technique a renforcé ma polyvalence en laboratoire et enrichi ma compréhension globale du fonctionnement cérébral. Ces années ont été un véritable tremplin, tant sur le plan scientifique qu’humain.
Vie à l'IGBMC :
Ce que j’ai particulièrement aimé à l’IGBMC, c’est l’environnement scientifique stimulant et bienveillant, propice à l’apprentissage et à l’échange. Travailler au sein d’un institut aussi dynamique m’a permis d’évoluer dans un cadre collaboratif, entourée de chercheurs passionnés, disponibles et ouverts à la discussion. J’ai apprécié la richesse des séminaires, la diversité des thématiques abordées, ainsi que l’accès à des plateformes technologiques de pointe. L’IGBMC m’a offert un cadre où la rigueur scientifique va de pair avec l’innovation, tout en valorisant l’humain derrière la recherche. C’est un lieu où j’ai pu m’épanouir aussi bien professionnellement que personnellement.
Collaboration :
- LSMBO team (IPHC)
- Dr Jacques Michaud (Canada)
Son financement et ses partenaires :
- Neurex
- Institut du Médicament de Strasbourg (IMS)
Projets futurs :
Post-doc de 1 an dans l'équipe de Wojciech KREZEL à l'IGBMC, avant d'explorer de nouvelles aventures dans la recherche et l'enseignement en France et en Europe