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Nouvelle équipe de recherche : Minchul Kim rejoint l'IGBMC

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Minchul Kim arrive en tant que chef d’équipe à l’IGBMC le 1er février 2022. Intitulée « Biologie des cellules syncytiales », son équipe rejoint le département Biologie du développement et cellules souches. Son projet de recherche porte sur les cellules syncytiales, des cellules dans lesquelles on retrouve plusieurs noyaux au sein d’un seul cytoplasme. Minchul a décidé de s’installer à l’IGBMC pour développer au mieux son projet.

En 2007, Minchul commence sa carrière de chercheur au KAIST (Korean advanced institute of science and technology) en Corée du Sud, par une thèse intitulée “ Caractérisation de la voie de signalisation tumorale Hippo dans le système mammalien”. Après avoir soutenu son doctorat en 2013, il y reste une année supplémentaire au KAIST en tant que post-doctorant puis part travailler à la Harvard medical school de 2015 à 2016, dans un laboratoire spécialisé dans la recherche sur le cancer et le domaine de l’épigénétique.

Souhaitant s’orienter vers un sujet de recherche avec de plus forts aspects physiologiques, Minchul rejoint le Max Delbrueck Center for Molecular Medicine à Berlin à partir de 2017. Dans ce laboratoire, il rejoint une équipe centrée sur la biologie du développement, le muscle et le développement du système nerveux périphérique. Cette période a été cruciale pour sa carrière car c’est le moment où il a « commencé à réaliser à quel point les cellules qui composent le muscle, et plus particulièrement les cellules syncytiales, sont uniques », explique-t-il.

« Les cellules syncytiales sont des cellules qui ont plusieurs noyaux dans un seul cytoplasme partagé, là où normalement les cellules de notre corps ont un seul noyau », explique Minchul. Cette catégorie cellulaire comprend notamment certaines cellules des muscles, du placenta ou les ostéoclastes que l’on retrouve dans les os. « Cependant, pour moi il y a d’autre critères à considérer pour qu’une cellule soit considérée comme syncytiale » car d’autre cellules dans notre corps peuvent avoir plusieurs noyaux, comme certaines situées dans le foie ou le cœur. Pour qu’elles soient considérées syncytiales, Minchul explique qu’il faut « qu’elles :

  • soient issues d’une fusion de plusieurs cellules mononucléaires, et non d’une duplication de l’ADN sans division du cytoplasme ;
  • dépendent du fait d’avoir plusieurs noyaux pour que leurs fonctions biologiques soient accomplies, contrairement aux autres pour lesquels cela peut être même désavantageux. »

Sur le sujet des cellules syncytiales, Minchul compte explorer :

  • comment des destins nucléaires aussi divers sont établis et maintenus à l'intérieur du cytoplasme partagé ;
  • comment des mécanismes supplémentaires tels que l'épissage ou la diffusion de biomolécules consolident les identités de noyaux spécifiques en fonction de l’expression des gènes dans des parties spécifiques du muscle ;
  • la composition nucléaire du muscle dans diverses conditions pathophysiologiques et aborder la manière dont les nouveaux noyaux émergents ont un impact sur la santé du muscle.

Une partie des recherches de l'équipe de Minchul portera sur les cellules syncytiales spécifiques aux muscles squelettiques qui peuvent être affectés par de nombreuses maladies, qu'elles soient d'origine génétiques, comme la dystrophie musculaire de Duchenne, le diabète ou par des processus comme le vieillissement. Grâce à cette "approche unique, nous pourrions fournir de nouvelles stratégies pour traiter les maladies liées aux muscles ou améliorer les stratégies déjà existantes en comprenant mieux la composition et les conditions de la santé des muscles".

Après avoir obtenu un financement ATIP-Avenir, Minchul était à la recherche de l’environnement le plus adéquat pour soutenir son projet de recherche. Ayant besoin d’avoir accès à des modèles murins ainsi qu’à des expertises poussées en séquençage, son choix s’est porté sur l’IGBMC, qui est un institut de référence dans ces deux domaines.

Consultez cette publication de Minchul Kim pour en savoir plus sur ses travaux récents : https://www.nature.com/articles/s41467-020-20064-9