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Synthèse peptidique

Synthèse peptidique

RESPONSABLE DE PLATEAU

Pascal EBERLING

Le service de synthèse de peptides de l’IGBMC a la capacité de traiter les demandes de synthèse à façon, émanant soit des groupes de recherche de l’institut, soit de groupes extérieurs ayant les autorisations requises.
La Synthèse Peptidique en Phase Solide (SPPS), mise au point par Merrifield et utilisée dans notre Laboratoire, comprend 4 étapes distinctes :

  1. La synthèse proprement dite ;
  2. La coupure du peptide du support solide et la déprotection des chaînes latérales des Acides-Aminés ;
  3. La purification du peptide brut de Synthèse par HPLC en phase inverse ;
  4. Le contrôle et la caractérisation du produit fini par HPLC et Spectrométrie de Masse.

Il faut 4 à 5 jours de travail pour réaliser une synthèse peptidique.
La chimie utilisée est basée sur l’utilisation du groupement 9-Fluorenylmethyloxycarbonyl (Fmoc) pour la protection de la fonction  α-NH2 en combinaison avec des groupements tertiobutyles et trityls pour la protection des fonctions secondaires des Acides-Aminés.
Nous disposons d'un synthétiseur automatique de peptides Applied Biosystems 433A. La capacité de production est de cinq peptides par semaine.
Les peptides sont fournis avec un profil HPLC et un spectre de masse attestant leur bonne pureté.

Quelques conseils pour la solubilisation des peptides et leur stockage

Solubilisation

La plupart des peptides se dissolvent sans problème dans l’eau distillée. En cas de difficultés, aidez-vous du vortex, vous pouvez également laisser le tube quelques minutes dans un bain à ultrasons.
Si le peptide ne se dissout toujours pas, il faut modifier le PH de la solution, suivant la nature basique ou acide du peptide:

  • pour un peptide basique, ajouter une solution acide à 10% (CH3COOH)
  • pour un peptide acide, ajouter une solution basique à 10% (NH4OH)

Dans le cas de peptides neutres ou fortement hydrophobes, on n’a pas le choix, il faut rajouter des solvants organiques tels que DMSO, Acétonitrile, DMF.

Stockage

Pour éviter une perte de qualité due à de fréquentes décongélations puis recongélations, il est préférable de diviser la solution en aliquots. Ces derniers peuvent être à nouveau lyophilisés ou séchés  et stockés à –20°C, ce qui garantit une qualité optimale.

Dans tous les cas, il faut savoir qu’un stockage sous forme lyophilisée, à l’abri de l’air et de l’eau, est de loin préférable à un stockage en solution, surtout pour des peptides contenant des résidus Trp, Met, Cys, Asn ou Gln.
Les peptides étant la plupart du temps hygroscopiques, il faut ramener le flacon de –20°C à la température ambiante avant de l’ouvrir. L’absorption d’eau peut faire diminuer de façon importante la stabilité chimique du produit ainsi que son contenu peptidique.